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Turquie : un patron d’un club turc interdit le port de la barbae à ses joueurs sous peine d’amende


Ilhan Cavcav, le président du club de football professionnel d’Ankara, Gençlerbirligi, a menacé de taxer ses joueurs barbus d’une amende de 25 000 livres soit 9 000 euros.
Bien drôle interdiction
Cette restriction a été énoncée ce samedi, à l’agence de presse turque Dogan, à qui il déclare d’un ton plaintif :

«Alors quoi? On est dans un lycée religieux? […] Vous êtes des sportifs, vous devez être des exemples pour la jeunesse»

Sa profonde aversion pour le port de la barbe est telle que le dirigeant du club de football a contacté Yildirim Demirören, président de la Fédération turque de football, afin de faire pression sur l’ensemble des joueurs barbus du pays. Ce que ce dernier, plus réaliste, a contesté lui rappelant que cette décision n’était pas préconisée par l’UEFA (l’autorité européenne du football) :

 «J’en ai marre de l’UEFA, si seulement nous pouvions jouer au football ailleurs (que sous son autorité)!» s’est une nouvelle fois plaint Ilhan Cavcav.

Il est bien difficile de prendre au sérieux des propos quand bien même la République de Turquie ait considéré comme une entité laïque.

Je cours avec une barbe, mais je ne m’entraîne pas pour le djihad


Si moi, musulman, on me demande d’aller manifester chez moi, à Roubaix (Nord) contre les djihadistes, je n’irai pas. J’ai la quarantaine et jusqu’à présent, je n’ai jamais eu le moindre problème avec mes voisins. Pourquoi aller marcher pour leur expliquer que je suis tout blanc alors que je n’ai rien à me reprocher ?
Forcément, j’ai suivi l’actualité de ces dernières heures. L’otage, la décapitation et les analyses qui s’en sont suivies. Encore une fois, les musulmans de France sont sommés de montrer patte blanche. C’est absurde. Concrètement, quel est le rapport entre moi et ce qui se passe en Irak ou en Algérie ?
On ne connaît pas grand chose de ces gens-là [les djihadistes] et leur lien avec l’islam reste encore à prouver. Car jusqu’à présent, je n’ai pas lu dans le Coran qu’il fallait kidnapper un innocent et le décapiter. Plus que « musulmans radicaux » ou « intégristes », je trouve les termes « hurluberlus » ou » fanatiques » bien plus appropriés pour les qualifier et pour éviter des amalgames fâcheux.

C’est quoi « les musulmans » ?

En France, les musulmans vivent dans un climat de suspicion délétère, alimenté par les politiques – Sarkozy a permis de libérer une parole islamophobe – mais aussi par une partie des médias.
Quand on dit « les musulmans » à la télévision dans un sujet donné, de qui parle-t-on ? De celui qui va à la mosquée ? De celui qui ne prie pas et qui fait le ramadan ? D’un mec qui a l’air musulman ? Il faut préciser, sinon, ce « détail » peut être la première étape avant de tout mélanger.
Si notre communauté a, comme les autres, ses défauts, elle n’est pas aidée non plus. Il n’y a qu’à voir les personnes choisies – sans notre consentement – pour nous représenter. Chaque fois que Hassen Chalghoumi [l’imam de Drancy, Seine-Saint-Denis, ndlr] est sur un plateau télévisé, c’est un supplice.