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Flash info du 2 Joumada At-Thani 1436

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Yvelines : Encore un contrôle de police qui tourne mal
A l’heure où le procès de Zyed et Bouna attire l’attention de la communauté musulmane, nous allons vous relater une autre histoire qui n’est pas sans rappeler cette dernière. Celle d’un contrôle de police qui comme d’habitude se présente comme une banalité sans faille, puis qui dégénère. Cette fois-ci c’est dans les Yvelines, à Saint-Germain-en-Laye que cela se passe, le mardi 17 mars 2015.
Le contrôle, la routine pour ces jeunes
Ce mardi aux alentours de 18h30, Karim*, assistant d’éducation dans un collège et propriétaire du véhicule, ainsi que 4 autres jeunes âgés d’environ 20 ans sont interpellés par les forces de l’ordre pour un stationnement gênant. Ils vivent dans un petit quartier où il y a peu de places dans le parking, les habitants ont donc pris pour habitude de se garer sur le côté droit de la chaussée. Ces contrôles incessants peuvent, par moment, agacer ces jeunes qui sont amenés à se faire contrôler plusieurs fois par jour. La maman de Karim évoque des journées pouvant aller jusqu’à 3 ou 4 contrôles, elle explique alors :
Du balcon, depuis chez moi, je vois le bout de la rue. J’ai vu mon fils et, près de lui, une voiture de police à l’arrêt. Comme il se fait régulièrement contrôler, j’ai décidé d’aller voir ce qui se passait, les jeunes peuvent se faire contrôler trois ou quatre fois dans une même journée, jamais par les mêmes policiers.
Le commentaire qui va durcir le contrôle
Le contrôle se déroule normalement, Karim coopère, présente ses papiers d’identité et les papiers du véhicule, qui plus est en règle. Face à l’ironie de la situation, il sourit, un des agents le lui reproche en ajoutant que ça ne le faisait pas rire. Quelques enfants jouaient et se partageaient des bonbons non loin des policiers, le contrôle se poursuit dans la “norme”, jusqu’à ce qu’une policière emploie le mot “dresser” pour évoquer l’éducation des enfants présents, un terme qui n’était pas du goût du contrôlé du jour. En effet, Karim aurait alors par la suite suggéré à la policière en question d’employer des mots plus adéquats, “éduquer” par exemple, Karim raconte :
Ils nous ont demandé de nous mettre sur le côté, et à moi de leur donner les papiers de ma voiture. Ce que j’ai fait… (Après son sourire) Si on n’a pas le droit de sourire en se faisant contrôler, pas étonnant qu’ils se plaignent d’avoir de mauvaises relations avec la population… Il y avait plein d’enfants près de nous, ils se distribuaient des bonbons, bougeaient autour des policiers, etc. Une policière leur a alors lancé qu’ils étaient mal dressés. Ce n’est pas une façon de parler à des enfants. Je lui ai dit : “Pourquoi ne pas dire mal éduqués ?”. Le ton monte, et la tension s’installe.
La version des policiers
Sont évoqués refus de contrôle, insultes, et coups de la part des jeunes, une source proche des policiers donne sa version :
Le contrôle tourne assez rapidement à l’échange verbal. Il y a un refus de contrôle d’un individu et l’agrégation de jeunes auprès de leur camarade. Les policiers ont été insultés. Il y a eu outrage, des coups ont été portés. La procédure en cours porte là-dessus.
Le fin mot de l’histoire
Les 5 jeunes seront ensuite emmenés en garde à vue pour y passer 2 jours. Des témoins ont filmé la scène où l’on peut voir des coups portés de part et d’autre, de la résistance de la part des jeunes, une bombe lacrymogène et des riverains ahuris. Il est cependant difficile de déterminer les responsabilités. Karim relate la suite du contrôle :
Une deuxième voiture de police est arrivée à ce moment-là par la rue en sens interdit, avec le gyrophare allumé, ce qui prouve qu’ils ont appelé du renfort.Ils attrapent deux de mes amis, l’un prend un coup de poing. Et quand j’ai essayé d’éloigner ma mère, un policier m’a ordonné de ne pas bouger et de me retourner, pour qu’il me passe les menottes. J’ai refusé.
Après les deux jours de garde à vue, les jeunes sont relâchés et une plainte est déposée à leur encontre par les policiers. La mère de Karim, apaisée de retrouver son fils, confie donc :
Ce n’est pas plus mal, comme ça, cela nous laisse le temps de nous organiser, de consulter un avocat pour voir ce que l’on peut faire.
*Les prénoms des témoins ont été modifiés pour préserver leur anonymat.
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François Bayrou : « Je ne mets pas la laïcité dans l’assiette des enfants »
François Bayrou (Mouvement démocrate) était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFM TV le 19 mars dernier. Lors de cette interview, nombreux thèmes ont été abordés : les attentats en Tunisie, les élections départementales et aussi la fin du menu de substitution dans les cantines scolaire de Chalon-sur-Saône.
Bayrou prône le vivre-ensemble
Lorsque le journaliste interroge son invité sur la décision récente du maire Gille Platret concernant les menus à la cantine scolaire, M. Bayrou se pose la question du bien fondé de cette nouvelle polémique et également celle du voile à l’université, il déclare :
« Est-ce que vous croyez que c’est le moment, qu’il est bienvenu d’à nouveau chercher à faire flamber ce type d’affrontement sur les menus des cantines des enfants ou sur les tenues vestimentaires à l’université ? […] Je pense que cela ne l’est pas et je pense qu’il y a mille moyens pour que l’on vive ensemble entre Français qui ont des religions différentes. »
Un menu en phase avec la laïcité ?
Pour François Bayrou, ce type de décision ne se fait pas au nom du principe de laïcité. Il prend l’exemple des familles catholiques qui ne souhaitaient pas que leur(s) enfant(s) mangent de la viande le vendredi, les forcer à en manger au nom de la laïcité n’est pas concevable selon lui. Il termine en prônant l’apprentissage par la différence à l’école, la laïcité sert à la tolérance pour lui :
« Et si l’on peut faire en sorte que des jeunes juifs, des jeunes musulmans ou des jeunes qui simplement ont d’autres préférences alimentaires soient assis à la même table, avec les mêmes bancs et que simplement ils se comprennent un peu mieux après l’école qu’avant l’école, alors on sert la laïcité. »
On ne peut nier que François Bayrou a tendance à aller à contre courant et cela à des visées électorales. Il n’est pas possible non plus d’omettre de souligner que ses propos traduisent l’abus de discrimination au nom du principe de laïcité par de nombreux politiques en France.
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Au Havre, la collecte de sang dans la mosquée est un succès
«Faut pas hésiter à rentrer les jeunes. Allez donner votre sang, c’est un beau geste. » Le vieux musulman, tout de blanc vêtu, sort de la mosquée En-nour de la Mare-Rouge et invite les passants à pénétrer dans le hall de la mosquée.
Hier après-midi, l’Établissement français du sang (EFS) organisait sa toute première collecte de sang au cœur même de la mosquée. Le but était de trouver de nouveaux donneurs. D’autant que la population originaire du Maghreb et d’Afrique subsaharienne est à 80 %, comme celle de Russie, du groupe sanguin B. Un groupe qui est rare en France (6 % seulement de la population). Il intéresse donc fortement l’EFS.
Un élan de générosité
Pari réussi. Dans un joyeux brouhaha, les Havrais de la communauté se sont pressés pour donner leur sang. Souvent pour la toute première fois.
« Je n’ai jamais eu l’occasion de donner. Enfin, je ne savais pas où ni comment. J’ai entendu parler de cette collecte à la mosquée, c’était donc l’occasion. On m’a dit que je pourrais donner mon sang quatre fois par an. Je le ferais. Parce que je trouve cela merveilleux d’aider les autres… Et moi-même aussi finalement car un jour, j’aurais peut-être besoin d’une transfusion », sourit Hakima, 19 ans.
À la table du goûter obligatoire après avoir donné son sang, Amine mange un en-cas. Le jeune homme était à la mosquée pour la prière du vendredi.
« J’en ai profité. Je donne mon sang régulièrement et je fais des actions humanitaires. C’est quelque chose de naturel. »
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En réponse à la stigmatisation, les Diwan Awards récompensent les belgo-marocains talentueux
La Belgique a célébré jeudi soir dernier la troisième édition des Diwan Awards, une cérémonie dédiée à la récompense de douze talents dans des domaines variés comme la médecine ou le sport, révèle le site rtl.be.
Cet évènement organisé dans le climat actuel d’islamophobie est pour les initiateurs la meilleure solution pour enrayer cette montée constante de la haine.
“Cette année, notre cérémonie revêt un sens particulier, même s’il était imprévu, suite à des événements dramatiques et à un climat difficile de méfiance qui nous affectent tous, et d’autant plus les Belges de confession ou de culture musulmane.
A nos yeux, notre meilleure réponse à cette peur de l’autre et à la stigmatisation, c’est la mise en valeur de notre dynamisme, de nos talents, de notre volonté d’affirmer haut et fort notre fierté de vivre et évoluer dans ce pays”, affirment les organisateurs via un communiqué.
Cette initiative a permis de faire participer toute la Belgique puisque c’est le public qui suggérait les personnalités les plus remarquables. 20 000 personnes ont contribué aux votes qui s’opéraient essentiellement sur internet.
Le thème de cette année fut “Inspirer les jeunes générations”.
La présentatrice du journal télévisé de RTL-TVI Hakima Darhmouche et le boxeur Nordin Ben Moh ont été récompensés d’un Diwan Awards, s’ajoutent à ces gagnants Hafida Bachir, présidente de Vie Féminine, les acteurs et réalisateurs Adil El Arbi et Bilall Fallah, Nordeyn Oulad Ben Taib, dirigeant de la Clinique de neurochirurgie de l’hôpital de Saint-Pierre de Bruxelles, et également l’avocat et professeur Hakim Boularbah
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Zyed et Bouna : les policiers confortés dans leur défense
Dix ans après la mort de Zyed et Bouna, électrocutés dans un transformateur EDF, la procureure adjointe de la République de Rennes, Delphine Dewailly, a demandé, jeudi 19 mars, la relaxe pour les deux policiers jugés depuis lundi pour « non-assistance à personne en danger ». « On n’apaise pas la douleur d’un drame en créant une nouvelle injustice », a justifié la procureure adjointe. Le jugement a été mis en délibéré au 18 mai.
Pendant cinq jours de débats intenses et ponctués de larmes, l’action de la police le 27 octobre 2005 a été passée au crible, depuis l’intervention sur un chantier de Livry-Gargan, jusqu’à l’électrocution de Zyed et Bouna dans un local abritant une réactance.
La semaine a été marquée par le témoignage de Muhittin Altun, mardi et mercredi, qui était avec Zyed et Bounna, seul rescapé du transformateur électrique. « J’ai des traces en moi, c’est difficile », a expliqué le jeune homme, toujours très affecté par le drame. Couvert de cicatrices à causes des brûlures qu’il a enduré, il porte aussi les traces sur lui de cette journée d’octobre 2005.
Autre temps fort du procès, l’examen des messages radio échangés entre Sébastin Gaillemin, qui poursuivait les jeunes, et Stéphanie Klein, la policière au standard. « S’ils rentrent sur le site EDF, je ne donne pas cher de leur peau », avait déclaré Sébastien Gaillemin, la phrase sur laquelle repose en grande partie le procès.
Ce dernier a expliqué au tribunal avoir « pris la décision de ne pas aller vers les deux individus mais de faire le tour du terrain ». N’ayant pas trouvé d’autre entrée, il n’a « aucune chance de les interpeller », cesse de les poursuivre et part interpeller d’autres jeunes. « Je ne réagis pas du tout », déclare pour sa part Stéphanie Klein, avant de fondre en larmes. « Je n’ai aucune conscience qu’il y a un danger réel à ce moment-là », affirme encore la policière.
Une centaine de manifestants se sont réunis mercredi 18 mars, dans le centre-ville de Rennes; « contre les violences policières », malgré l’interdiction du rassemblement par le préfet d’Ille-et-Vilaine. « 2005 Clichy-sous-Bois : la France s’embrase, 2015, organisons nous contre la police » pouvait-on lire sur leurs banderoles.
A l’ouverture du procès, lundi 16 mars, le président du tribunal correctionnel de Rennes, Nicolas Léger, avait tenu à préciser que ce n’était « pas le procès de la police (…) ni des émeutes ». Quatre jours après, les familles sont encore plus dépités après le réquisitoire de la procureur avec le sentiment que le tribunal est demeuré sourd à leur détresse. Le verdict est attendu en mai. Aucune plainte en appel ne pourra alors être déposée.
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