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Ces sites dérogatoires, explique-t-il, ne sont pas soumis aux mêmes contraintes que les abattoirs fixes. Ils ne payent pas de taxes, pas de redevance sanitaire, pas de prestations bien-être aux animaux (de l’ordre de « 500 euros par jour ») à l’année. Des frais liés à la sécurité doivent être engagés dans les abattoirs fixes alors que celle des temporaires est assurée par la police, selon lui. « Eux, sont exempts de tout ça », insiste-t-il, et « reçoivent des subventions de la communes ou du département pour tuer des bêtes ».
Un manque de personnel invoqué
Le directeur de l’abattoir de Joissigny a informé ses clients il y a deux semaines environ. Les habitués, aux dires de Dominique Dupas, comprennent sa décision, même si certains sont un peu déçus. « Aucun client ne m’en veut », assure-t-il. Certains s’approvisionneront ailleurs, mais reviendront tout de même à Joissigny à l’avenir. D’autres feront un don, comme de nombreux musulmans ont prévu de le faire cette année. Le jour même, il fournira tout de même les professionnels, principalement des boucheries.
En 2013, l’abattoir de Joissigny avait servi 2 300 moutons de l’Aïd al-Adha aux particuliers en trois jours. Il leur fournissait ce service depuis plus de 20 ans. En Seine-et-Marne, trois autres abattoirs sont agrées cette année : celui de Coulommiers, Meaux et Montereau.